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Racines
17 septembre 2014

Chronique livre : Retour définitif et durable de l'être aimé

d'Olivier Cadiot.

Lire sur Les Chroniques de Racines

Venez, on s'emmerde on va se faire un petit coup de bridge.

 

retourdefinitifC'est derrière ce titre ravageur que se cache un des livres qui m'a le plus laissée sur le carreau, j'espère ni durablement ni définitivement. C'est à dire que parfois, vous avez beau trouvé très intéressant un parti-pris, une forme, un univers, les mots s'effacent, vous tombent des yeux les uns après les autres sans faire ni sens ni sensation, et qu'alors il devient bien difficile d'y trouver la moindre satisfaction.

Il y a une porte à l'arrière, je ne savais pas, je rentre, ajouter ici l'idée qu'une question trop difficile peut se simplifier si on la contourne par l'escalier de service.

Le narrateur nous fait part de ses rencontres, de ses expériences avec les gens (enfin je crois?). La parole est éclatée, l'univers ressemble à des bulles de rêves ou de cauchemars sans logique, la vitesse de la pensée est matérialisée par l'ellipse. On pense comprendre assez vite (ou pas?) ce que voudrait faire ressentir l'auteur. Il utilise les mots comme des touches de couleur, voudrait créer un monde poétique de sensations, d'impressions, dans lequel aucune certitude n'existe. Pourquoi pas.

Ça fonctionne assez bien sur les dix premières pages. On s'interroge, on se questionne, ça pétille, oh la belle bleue oh la belle rouge. La fantaisie est de mise, c'est parfait pour les vacances. Malheureusement des pages il y en a vingt-quatre fois plus. Autant dire qu'on ne s'en sort jamais de cette histoire (enfin saynètes?), et que les premières sensations dissipées, on se demande bien où tout ça nous mène tout (nulle part?).

En cherchant bien, on doit pouvoir trouver dans l'univers étrange et unique (il faut le reconnaître) de Retour définitif et durable de l'être aimé à peu près ce qu'on veut ou ce qu'on voudrait y voir. Moi je n'y vois rien, incapacité toute personnelle et non transposable. Allez, je vais peut-être me faire un petit coup de bridge.

Ed. Folio

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Commentaires
P
Ah ! voilà l'os : "compris".
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P
Le lapin fluo !<br /> <br /> (Lu à sa sortie. Grand souvenir.)http://hublots2.blogspot.fr/
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Racines
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