Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Racines
6 octobre 2007

Eclairez les lanternes rouges !

Épouses et concubines - 1991
de Zhang Yimou

conc0we8

Qu'Arte soit maudite pendant 7x77 générations d'avoir diffusé Épouses et concubines en français. J'en reviens toujours pas. Alors bon, ils disent bien "appuyer sur la touche A/B" de votre télécommande pour avoir la version originale". Mais j'ai pas de touche A/B sur ma télécommande. J'ai une télé 17" de plus de 12 ans d'âge. Voilà. Maintenant, on peut passer au film.

Je ne suis pas très objective, Épouses et concubines, c'est un de mes plus gros chocs ciné d'adolescente, vu en salle, enregistré en VHS et vu et revu jusqu'à extinction de la bande. Je n'en menais pas large de le revoir, peur d'être déçue, que le film ne soit gâché par une VF de merde. Et bien non, Épouses et concubines reste une pure merveille, un éblouissement de chaque image. Dans un décor minéral, où on ne survit qu'en se fondant au paysage, on paie très cher le fait d'être vivante. Visuellement, le film est un véritable choc. Entrelacements de bâtiments gris, labyrinthiques, touches de couleurs disséminés, répétition infinie des gestes rituels, lanternes, massage de pieds... Zhang Yimou sait créer la dépendance filmique, en nous plongeant dans cet univers quasi-hypnotique. Le plan sur les pieds de Gong Li, privés de leur massage est fantastique, rien que d'y penser, j'en ai encore des picotements sous la voûte.

Les femmes sont perdues dans un environnement qui les étouffent à la moindre velléité de liberté. Le maître, figure pourtant centrale, ne reste qu'une silhouette. C'est un marionnettiste, il reste dans l'ombre, mais tire pourtant bien toutes les ficelles. Pas déçue donc par ce nouveau visionnage, même si la VF m'a donné envie de hurler.

Publicité
Publicité
Commentaires
R
Bah, j'ai introduit Shakespeare, faut pas te plaindre !
Répondre
A
Richard : après du Bézu, tu introduis du Hallyday en ces lieux... mesures tu les conséquences de tes actes ? ;-)
Répondre
R
Tiens, ton titre me rappelle cette chanson : <br /> <br /> Allumez les lanternes rouges<br /> Le palais se transforme en bouge<br /> La viande est rouge, le vin est rouge<br /> Le sang est rouge, les sexes bougent<br /> <br /> Le vin couve et l'orgie s'attise<br /> Les rires deviennent gras comme des porcs<br /> Les voiles de deuil font du striptease<br /> Le noir devient multicolore<br /> <br /> Refrain : <br /> Du beau, du bon, du grand roi<br /> Voyez mon beau père le crapaud<br /> Du beau, du bon, du grand roi<br /> Grossir et devenir pourceau<br /> <br /> Les doigts gras tachent les corsages<br /> Ils glissent de seins jusqu'en croupes<br /> Les mains préparent le voyage<br /> Les peaux s'appellent, les corps se groupent<br /> <br /> D'après les mains il sont bien douze<br /> A s'emmêler en sarabande<br /> Ces apôtres de la partouze<br /> Si pleins, si saouls, qu'aucun ne bande<br /> <br /> Ce chien de roi, ce roi des chiens<br /> La queue en baguette de tambour<br /> Qui en rotant du vin du Rhin<br /> Prend la reine et lui fait l'amour<br /> <br /> Refrain...<br /> <br /> (Hamlet Hallyday, l'Orgie - paroles : Gilles Thibault)
Répondre
A
LeLibraire/Steph : <br /> 1/ je n'y était pas seule à Sarlat.<br /> 2/ je n'avais pas le temps.<br /> 3/ j'avais vraiment la tête ailleurs.<br /> 4/ le bureau des réclamations est à présent fermé.<br /> <br /> D'autres questions ? ;-)
Répondre
L
On me fait savoir, en insistant, que tu n'as pas eu l'audace de grimper la rue de Fenelon jusqu'au numéro 18 pour dire bonjour au libraire. ... Mais je ne crois pas qu'il t'en veuille plus que ça !<br /> Bises, <br /> Stéphanie.
Répondre
Racines
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 304 379
Publicité