Petit bout.
Encore oublié de fermer le store hier soir. La lumière me réveille trop tôt, réduisant mon compte-sommeil du we de deux heures capitales. Je reste immobile, la couette en vrac, et l'oreiller sans forme déterminable coincé entre le mur et mon épaule.
Les froissements d'ailes me poussent à ouvrir les fenêtres. D'abord celles de la chambre. Je regarde le ballet des pigeons. Que peuvent-ils bien se raconter ces deux là. Synchronisés dans leur mouvement, tour de cou à gauche, lever de patte droite, remuage des ailes. Et puis leurs regards se croisent, et ils s'envolent pour la cheminée voisine.
Je me mets à rêver. Où pourrai-je m'envoler aujourd'hui ? Un tour de lac ? un tour de parc ? la tête en vrac ? Non, un tour de caddie. Ca devient une question de survie.
PS : ce message matinal pour répondre à M. Petits bouts de quotidien... instants intimes, volés et tendres.