Vie privée.
Dijon - Mars 2007
Carte vitale, joli petit bout de plastique vert qui renferme tous les secrets. Depuis quelques temps déjà, les médecins peuvent avoir accés à l'ensemble du dossier médical, juste en insérant ce petit sésame dans une machine à fente. Visite chez le psychiatre ou le vénérologue n'ont désormais plus aucun secret pour votre podologue. Maintenant c'est au tour des pharmaciens. Ils ont désormais accés à l'ensemble des médicaments achetés "afin de mieux aider le patient et d'éviter les intéractions médicamenteuses". Ils auront même le droit de refuser la délivrance d'un médicament s'ils le jugent redondant. C'est vrai que consulter une machine est tellement plus humain que de simplement demander aux patients "suivez vous d'autres traitements" ? Dorénanavant votre petit pharmacien de quartier pourra savoir que vous êtes allés en toute discrétion acheter des pilules du bonheur dans une officine anonyme, ou un traitement contre la syphilis. Mais rassurons-nous, l'ordre des pharmaciens est fier de préciser "qu'aucune utilisation commerciale des données collectées ne sera faite". On croit rêver.
Ce n'est pas contre les pharmaciens que va ma colère, mais contre cette évolution big brotherienne de la société, qui sous prétexte que le citoyen lambda a des droits, il doit céder de son intimité, et de sa liberté.