Les Partisans de l'espoir
Depuis quelques jours, j'ai dans l'idée de lancer sur ce blog une nouvelle catégorie, la catégorie "Débats", qui aurait eu pour premier thème "La liberté d'expression". Peut-on tout dire? Peut-on tout dire en n'importe quel lieu? Peut-on dire les mêmes choses à l'oral qu'à l'écrit? etc. Cependant mes chromosomes d'évitement des conflits, et mon état anxieux actuel, m'ont soufflé que ce n'était pas forcément une bonne idée et qu'en ce moment j'avais plus envie de Bisounours que de prises de bec, même civilisées.
Voila, mais bon, une idée en amenant une autre, les manifs anti-CPE passant par là, et la consultation de ma bibliothèque musicale, m'ont donné l'envie de faire un petit message musical et révolutionnaire. Mais bon, gentil le message hein, la musique adoucit les mœurs il paraît.
Le premier extrait s'intitule "Grandola vila morena" de Zeca (José) Afonso (1929-1987). Afonso est un compositeur portugais et militant, dont un grand nombre de textes dénoncent la dictature fasciste qu'a connu le Portugal entre 1933 et 1974. Cette chanson est particulièrement symbolique puisqu'elle a servi, lors d'une diffusion radio, de signal au Mouvement des Forces Armées pour renverser le régime dictatorial, initiant ainsi "La Révolution des Oeillets". Maintenant, montez le son et écoutez !
Le second extrait est le titre « Du Vent » de Mano Solo. Ce titre est beaucoup plus anecdotique, mais je l'aime assez. Il est tiré du dernier album de Mano Solo "Les Animals", très décrié car beaucoup moins sombre que ses précédents albums. Bon moi personnellement, je trouve que c'est vachement bien qu'il ait retrouvé la pêche et un chouïa d'optimisme Mano Solo, donc je ne peux qu'applaudir. Par ailleurs l'album est vraiment très sympathique, donc il n'y a pas de raisons de s'en priver. "Du vent" est un peu un pot-pourri de styles différents, faux chœurs de l'armée rouge, trombone de fanfare, guitare à la western, un soupçon de tzigane par dessus. C'est un peu la version "Heidi au pays de Bisounours" du "Chant des Partisans". Les paroles ne sont pas forcément ce qu'il a écrit de plus percutant, mais elles sont rafraîchissantes et imprègnent très facilement nos (enfin mes) petits neurones. Alors, tous en chœur : "Un soir, dans le vent, je rejoindrai les partisans, de ceux qui ont de l'amour pour la vie".