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Racines
19 février 2013

Chronique film : Antiviral

de Brandon Cronenberg.

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antiviral

L’idée est délirante. Dans un futur qu’on devine proche, les gens sont prêts à tout pour se rapprocher des stars. Il y a des boucheries spécialisées dans les steaks de stars, des chirurgiens qui implantent des cultures de cellules de célébrités sur la peau de leurs patients. Mais surtout, pour se rapprocher de sa star préférée, on peut se faire inoculer ses virus ou autres miasmes, herpès ou encore grippe, rien n’est trop beau pour communier avec sa star préférée.

Brandon Cronenberg, fils de, essaie de réaliser sur ce sujet délirant un film glacial et clinique. La société vampirise des célébrités pleinement consentantes. Elles se vendent et elles vendent leurs cellules et leurs virus aux plus offrants, comme des offrandes au public, dans une espèce suicide masochiste et mercantile. Le sexe et l’amour semblent entièrement absents de la société, remplacés par cette adulation cannibale des stars. Le dernier plan vient renforcer cette réflexion, amplifiant le côté sexuel de cette vampirisation. On peut aussi imaginer que le virus dont il est question est le virus du cinéma, transmis par Cronenberg père à Cronenberg fils, et dont il lui est maintenant impossible de se débarrasser.

Malheureusement, malgré les multiples interprétations intéressantes qu’on peut projeter sur ce film, on s’enquiquine un peu durant la projection. La production est visiblement fauchée et Antiviral n’arrive pas à dépasser son côté cheap de petit film bricolé et à transcender son manque de moyens. Le film aurait gagné à épurer son scénario, trop chargé et surtout engager un vrai médecin comme consultant : notre pauvre héros joue beaucoup avec les aiguilles et les piqûres, mais ce n’est jamais crédible, jamais bien fait, jamais sérieux. Une plus grande précision et concision aurait apporté un peu de support au film, qui s’auto-détruit gentiment, plongeant rapidement dans le gore et le n’importe quoi. Et puis l’acteur principal est absolument horripilant. On ne sent aucune progression dans son interprétation, qu’il ait un rhume ou une grippe mortelle et hémorragique, il se roule par terre en agonisant. Le spectateur n’a qu’une envie, qu’il crève vite fait, histoire que ça se termine.

Des idées de scénario, de mise en scène, un musique intéressante, dans ce film, mais le manque de rigueur et de travail ne permet pas à Antiviral de dépasser son statut anecdotique de film du fils de.

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