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Racines
27 novembre 2011

Chronique livre : Mémoires imaginaires de Marilyn

de Norman Mailer.

Lire sur Les Chroniques de Racines

memoiresimaginairesdemarilynPour curieuse que soit la traduction du titre original du roman de Norman Mailer Of women and their elegance, elle n’en est pas moins très explicite quant au contenu de l’ouvrage.

Se basant sur quelques éléments réels de la vie de Marilyn Monroe (quelques interviews, des personnages existants réellement...), Norman Mailer construit une fausse autobiographie (c’est “Marilyn” qui parle) de Miss Monroe, et dresse par là-même un portrait de la star. On s’imagine un peu, tel un Flaubert s’identifiant à Emma Bovary, Norman Mailer s’identifiant à Marilyn, essayant de capter quelque chose de sa diction, de sa façon de bouger, de la fermeté de son corps, de la détresse de son regard et du balancement de ses hanches. Le pari est réussi. L’actrice apparaît dans ce livre forte et fragile à la fois, troublante et troublée. Née trop belle, et sans doute intelligente dans un milieu qui ne lui a donné aucune base solide, aucun repère, elle a bâti sa vie comme elle pouvait, laissant en général les autres la bâtir pour elle. Fille fragile, peu sûre d’elle, elle compense par l’exhibition de son sex-appeal, jusqu’au jour où, grâce à sa liaison avec Arthur Miller, elle se dit qu’elle vaut peut-être quelque chose. Mais le bonheur n’a jamais été au programme dans la vie de Marilyn.

Norman Mailer réussit à capter toute cette fragilité, ces failles immenses que rien n'a jamais combler. Utilisant d’un style mi-parlé, mi-écrit, comme sortant tout droit de la plume de Marilyn, il réussit à ramener à la vie l’actrice, à lui donner parole et surtout corps, dans ce qu’il a de moins glamour. Car l’actrice était avant tout un être de chair, et pas forcément épanouie dans sa chair justement. Norman Mailer compose une fiction touchante, humaine autour du mythe Monroe, une fiction probablement pas très éloignée de la réalité.

Ed. Robert Laffont/Pavillons Poche

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Commentaires
A
Didier : on ne peut faire qu'imaginer Didier, et c'est déjà bien !
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D
Oui sans doute une personne avec un béance, un tourment qui pèse, après je peux imaginer une grande douceur chez cette femme, et certainement une grande subtilité d'esprit, mais je ne peux qu'imaginer.
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Racines
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