Chronique film : OSS 117 : Rio ne répond plus
de Michel Hazanavicius.
Contrairement à OSS, tout est bon dans le cochon. Clique là où c'est le meilleur.
Le plus brillant agent secret français est envoyé à Rio pour récupérer un microfilm, en échange d'une mallette de pépettes. Une mission en apparence un peu trop facile pour notre héros, qui s'imagine déjà prendre des vacances-bikinis.
Reprenant les recettes qui avaient fait le succès et la réussite du premier OSS 117, Hazanavicius nous donne un spectacle tout à fait honorable. Si l'effet de surprise est passé et rend du coup le spectateur un peu plus averti du processus, et plus critique, le film réussit cependant ce pour quoi il a été réalisé : faire rire. C'est peut-être un peu plus poussif que dans le premier volet, et un peu moins fin, cependant l'humour plus noir et culotté fait vraiment mouche : OSS est de plus en plus beauf et raciste, et Dujardin sort quelques monstruosités avec un immonde flegme bien franchouillard. Il s'en sort d'ailleurs toujours pas mal, et le voir en train de dépecer un énorme crocodile sur une broche est un assez grand moment.
Mais ce qui remporte surtout l'adhésion dans ce film, c'est son final, à la fois dérangeant (la tirade du Marchand du Venise clamée par un nazi), et majestueux pour son hommage au grand Hitchcock (Vertigo et surtout l'immense scène de Saboteur). On reste du côté de la parodie, mais avec tout le respect et l'admiration qu'Hazanavicius voue au maître, et au final c'est assez classe. Bref un très bon moment, qui passe très vite, et qui divertit intelligemment.