Brussels blues man.
Bruxelles, Octobre 2008.
Alors évidemment, ça parait pas grand chose. Un musicien de rue, a priori, ça pullule cette espèce-là. Celui-là, il faut avouer qu'il est un peu particulier. En fait, sans sa guitare, il ferait un pépé à barbe blanche tout à fait présentable. Il faut dire qu'il est bien propre. On se voit presque, le dimanche après-midi, aller prendre le thé dans une tasse de porcelaine blanche chez lui. Alors est-ce que c'est par délit de belle gueule ? parce que le gars à l'oeil qui pétille ou par son enthousiasme sans faille à reprendre des standards bluesy inusables ? Mais autour de lui se presse la foule des grands jours et son écuelle à sous déborde. Un panel générationnel incroyable se presse autour de lui, les photos pleuvent, les parents, en souriant, l'oeil humide, envoient les gosses mettre une piécette au monsieur qui chante. Il y a même des billets. Ce monsieur magnifique est une institution bruxelloise. Un dessinateur de BD lui a même inventé une vie dans un album pour enfants. Un passage à la postérité pour cet homme lumineux et populaire.