The Movie that didn't shake the Sausage
Bon alors là, je suis toute déçue, mais vraiment déçue. Pour mon retour dans une salle obscure, après plus d'un mois d'abstinence, j'avais choisi un film qui me tenait à coeur, Le Vent se Lève (The Wind that Shakes the Barley en VO), de mon Oh Combien Aimé Ken Loach. Palme d'Or à Cannes pour la première fois, Ken Loach se lance ici dans une fresque historique, sur les années 20 irlandaises.
J'ai été très contente de cette Palme d'Or, qui, vue de l'extérieur, récompensait plutôt une carrière globale que ce film en particulier. Et c'est malheureusement bien le cas. Je n'ai pas été touchée par ce film, dont j'ai trouvé le regard très extérieur. C'est bien joli de ne prendre le parti de personne, m'enfin, ça manque quand même de personnalité et d'implication. Tout ça est filmé de loin, les personnages principaux sont assez mal dessinés, jusqu'au moment où, bien avant la fin, on se doute de comment tout ça va s'achever. Quand la caméra s'attarde enfin sur les héros, il est déjà trop tard. Alors vous allez me dire "oui mais y'a l'intêret pédagogique"... certes, certes... enfin dans Land and Freedom, Bread and Roses, il y a aussi un intêret pédagogique et c'est autrement plus passionnant. Et franchement, je ne sais pas si je suis particulièrement ramollie du cerveau, mais je n'ai pas trouvé ça d'une extrême clarté.
Pour finir sur une note moins négative, on peut souligner le très joli titre en VO "The Wind the Shakes the Barley", qui signifie "Le vent qui secoue l'orge", petite phrase tirée d'une chanson populaire irlandaise, chantée au début du film. J'ai aussi bien aimé le travail sur les éclairages, très crus, très sombres.
Allez, allez Ken, je t'en veux pas. J'vais de ce pas revoir Sweet Sixteen, Ladybird, Raining Stones ou même le très émouvant Just a Kiss.